CR Trail Ubaye Salomon
En vacances 15 jours dans les alpes de haute provence, j'ai mis de côté la préparation pour Berlin. Toutefois, l'organisation de l'Ubaye Trail Salomon (42 kms / + 2500m) était une bonne occasion pour découvrir le trail, la région et me dégourdir les jambes...
Aucun objectif au départ de cette course dans laquelle je partais sans idée de temps de course.... j'annonçais un chrono aux alentours de 5h00 pour retrouver mes supportrices.
Porter le maillot du club loin de ses bases m'a permis d'être reconnu par un nordiste d'Haubourdin habitué de courir avec Alain !
A 8h00, Barcelonnette est encore endormie, seuls les accompagnants des trailers sont présents. Les miens (Laetitia et mes filles), je les retrouverai vers le 5ème km le long de l'Ubaye à la sortie du golf.
J'avais décidé de courir cette course au cardio : partant dans l'inconnu, je ne voulais pas me griller dès les premiers kms et terminer dans le dur. L'objectif était donc de maintenir le cardio entre 140-150 bpm.
Après les 6 premiers kms et l'arrivée au village d'uvernet-fours, le trail commence vraiment par une montée raide !!! Tout le monde marche déjà... alors moi aussi !
Les kms suivants s'enchaînent dans la fraîcheur de la forêt à la queue leu leu, le sentier n'est pas large alors on se suit en enchaînant la course sur le plat et la marche dès que ça grimpe. Aucune difficulté dans ce passage, et je franchis le col de Beaume-Longe 700m plus haut sans problème.
Dès la bascule, le paysage change, finie la fraîcheur, me voilà face au soleil dans un sentier rocailleux. Dans la descente, je reviens sur Sylvaine Cussot, 5ème féminine, qui me laisse passer. Je me détache un peu dans la descente et au détour d'un virage, chute violemment au sol ! Je n'ai rien vu arriver, ni pû anticiper. Mais, je me relève rapidement, récupère ma gourde, raccroche mon dossard et fais le tour des blessures : surtout l'avant-bras gauche bien contusionné, mais la Garmin est opérationnelle malgré quelques rayures :-(
En bas de la descente, je profite du ravitaillement pour nettoyer mes plaies et repars pour une ascension au cours de laquelle je marcherai durant 75%. Après le col de la cloche (600m plus haut), le parcours revient en sous bois et je me ravitaille bien avant d'attaquer la grosse difficulté : l'ascension est effectuée en marchant et j'enchaîne des kms en 17'-19'. La dernière partie est vraiment difficile, technique, et beaucoup de concurrents plus expérimentés me dépassent.
Au sommet du Chapeau de Gendarme à 2682m, je m'arrête quelques instants, profite du paysage et me ravitaille car j'ai senti un coup de pompe dans les dernières minutes. Heureusement, la descente n'est pas trop technique dans les paturages.
Encore 2 petites montées vers les cols du Gyp, puis de Fours, et c'est enfin la descente, car ça devient vraiment dur !
Vers le 30ème km, je peux enfin dérouler mes foulées et me surprend à courir à 12,5 km/h, le dénivellé est moins important, le chemin plus large, moins rocailleux : j'en deviens trop euphorique et me prends un énorme coup de pompe à 4 kms de l'arrivée : plus de force pour courir, même en descente !!! C'est un concurrent de l'Oise, qui m'a remotivé pour reprendre la course à une allure ridicule, mais le but est de terminer.
A l'entrée du parc d'arrivée, mes filles me rejoignent et c'est à 4 que nous franchirons l'arrivée.... avec une heure de retard !
Exténué par l'effort, il me faudra plusieurs minutes pour reprendre mes esprits et éviter l'évanouissement.
Au final : 40,33 kms en 5h51'30" (6,9 km/h) - 116ème - 44ème V1H sur 354 arrivants
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